Communiqué de l’Association Catholique des Infirmières et Médecins, le 23 mars 2009

Publié le par Chouan Bourguignon

 

« S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. » Ce sont les mots exacts que le pape a prononcés dans l’avion qui l’emmenait en Afrique et qui ont déclenché une déferlante contre la catholicité. Une de plus.

Quand le sida a été découvert comme une maladie mystérieuse, 400 cas avaient été repérés dans le monde. Quelle fut la solution proposée ? Le préservatif. En 1987, 51.000 personnes infectées (L’Express n° 1722).
Valeurs actuelles écrit : « Deux populations à risque : les homosexuels américains et les Africains de la région subsaharienne » (13 juillet 1986). Cette revue ne voit à l’époque qu’une seule solution : « le retour à la moralité ». Que prône Le Point à cette époque? : le préservatif (23 mars 1987, page 89)! Entre ces deux options laquelle était la bonne ? Les Media ont imposé la seconde. Le sida passera de 400 cas à 4000 cas, puis à 40.000 cas, puis 400.000 cas, puis 4 millions de cas, puis 40 millions de cas avec une seule option toujours: le préservatif assorti d’une incitation à la copulation “sans risques”. Sans doute faudra-t-il arriver à 400 millions de cas pour qu’enfin on se pose cette question ? Le préservatif, comme “outil garanti du sexe pour tous” est-il la seule méthode d’empêcher la propagation du sida ? La réponse du pape est qu’il s’agit d’un pis aller. Pourquoi ? Cela nécessite quelques explications simples:
Tout d’abord parce que le préservatif ne protège que partiellement du sida, comme il évite partiellement les grossesses. Tous les gynécologues obstétriciens le savent (taux d’échec 4 à 12 % année-femme). Tout simplement parce que le virus du sida est 500 fois plus petit qu’un spermatozoïde selon le professeur Lestradet de l’Académie Française. Et qu’un préservatif présente toujours des petits trous de l’ordre de 5 microns (millionième de mètre). En Afrique du Sud, une expérimentation d’une gelée anti-sida a été faite sur 82.000 femmes avec utilisation rigoureuse et absolue du préservatif. Cette gelée s’est révélée inefficace mais en plus 4 % des utilisateurs avaient attrapé le sida (Info Q.d.M. du 8.12.08). Tel est le taux d’échec. Qui dans le monde accepterait de donner à un enfant un jouet qui dans quatre cas sur cent va le tuer au bout d’une année ? Personne.
C’est pourtant ce qui se passe avec la promotion du préservatif chez les adultes.
Ensuite, parce que la promotion du préservatif est toujours assortie d’une incitation à la débauche, laquelle entraîne la multiplicité des partenaires, qui accroît considérablement les risques.
Alors quelle est la solution ? Elle est donnée par l’ONU elle-même dans son programme réactualisé du 19 mars 2009 évoquant le moyen de réduire le nombre des contaminations. « Retarder l’âge du premier rapport sexuel, s’abstenir sexuellement, prendre des risques moindres en étant fidèle à son partenaire, réduire le nombre des partenaires sexuels et…utiliser régulièrement des préservatifs ». Ceci a été rédigé par cet organisme laïc en dehors de toute considération de morale catholique bien évidemment. Or c’est ce que dit le pape, qui ne prétend d’ailleurs nullement imposer aux autres religions ce qu’il demande aux catholiques, auxquels il s’adressait en atterrissant en Afrique.

Par ailleurs, nous constatons que le seul pays au monde qui a vu s’effondrer le nombre des malades atteints du sida est l’Ouganda qui a fait de la fidélité conjugale et de la lutte contre la polygamie son cheval de bataille. Mais aussi, nous voyons les Philippines qui arrivent (avec seulement 9.000 cas connus) au 149 ème taux le plus bas de contagion sur 167 pays recensés (Google : Philippines sida /Comparaison de Pays / VIH/SIDA - taux d’incidence du sida). Par rapport à la population totale, il y a autant de patients atteints de la maladie sur tout l’Archipel que la France en génère chaque année (laquelle a actuellement 120.000 à 140.000 cas recensés). Pourquoi ?
Tout simplement parce que le Gouvernement et l’Eglise des Philippines ont appelé la population à modifier son comportement sexuel. Évitant ainsi au pays la tragédie que connaît l’Afrique.

Il nous est demandé à longueur d’antennes de modifier notre comportement en matière de conduite automobile, d’hygiène alimentaire, dentaire, sportive, d’usage du tabac et de l’alcool, mais non en matière de sexualité, où l’incitation paraît forcenée, quel qu’en soit le prix à payer. Nous le payons d’ailleurs déjà par le coût exorbitant des traitements pour le sida, responsable en partie du trou de la sécurité sociale. En attendant l’arrivée d’un hypothétique vaccin.

C’est cela qu’a voulu nous rappeler le Pape. Il joue en cette matière un rôle véritablement prophétique. Et il n’a cure de se voir accabler par les mauvais bergers médiatiques qui conduisent les peuples au
malheur. Il est là pour défendre la vérité et la morale enseignées par Jésus-Christ. Nous approuvons son courage face à horde féroce qui le harcèle. Benedictus sit. Qu’il soit béni.
Dr Jean-Pierre Dickès

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